Retour à Venise

Joie infinie de retrouver Venise. Sa douceur, sa beauté, sa magie, sa vie sans voitures, au rythme simple du quotidien vénitien, à taille humaine, petit commerçants, artisans, à pieds ou en barque…


Et cette beauté, à chaque instant, les ruelles, les canaux, l’architecture, les campaniles penchés, les peintures, la lagune, les îles au charme et au calme infinis.


L’atmosphère aussi, unique. Elle m’émeut, me touche. Me renverse.

Ici le temps se suspend. Ici le rêve rejoint la réalité. Il n’y a plus de frontière. La magie est là, palpable, vivante. Un espace entre les mondes, entre les temps. Préservé. Intact.

Merci. Merci. Merci.

Accompagnée de quatre adolescents, curieux et vivants, joyeux et partants, nous arpentons, découvrons, vibrons !

Le grand canal pour commencer, puis San Marco et le pont du Rialto, bien sûr.

Nous continuons avec la punta della Dogana et les Zaterre. Le musée Pinault.

Le pont de l’Academia

Et aussi San Barnaba, San Margherita et tant d’autres campo.

Puis une journée sur les îles. Murano et ses souffleurs de verre/ de rêves.

Notre astuce beauté et sérénité pour arriver à Burano : vous arrêter à Mazzorbo et aller à pied jusqu’au pont qui relie les deux îles, en passant par le merveilleux jardin de l‘hôtel Venissa.

Voici nos bonnes adresses.
Nous avons très bien dîné, le premier soir au restaurant Rosa Rossa, juste à côté de notre logement de rêve (non loin de l’arrêt de vaporetto San Angelo).
Le lendemain midi, à quelques pas du plus vieil atelier de construction de gondoles de Venise, nous nous sommes régalés, au calme, dans le jardin de l’hôtel Messner (dans le Dorsoduro).


Le soir, apéro Ciccheti dans le Cannaregio. Trop de monde sur la Mesiricordia, nous nous régalerons de petits poulpes frais dans le jardin du restaurant Ladroni.
Petites courses au NaturaSi, histoire de manger des fruits et des légumes frais.
A Murano, excellent déjeuner, un peu à l’écart, sur un petit campo, Alla vecchia Pescheria, avec un accueil adorable. Vraiment une bonne adresse.

Une autre adresse excellente, que nous avons testée pour le déjeuner. Pour la première fois, ça ne parle qu’italien autour de nous. Un jardin, un service sympathique et surtout une nourriture délicieuse, des pizzas pour les jeunes, sèche encrée, polenta et artichauts pour moi !
Al Nono Risorto dans le Dorsoduro.

Et pour finir, mon église coup de coeur, avec sa crypte d’origine…
San Zaccharia.

Vivre Venise pleinement…

Le golfe du Morbihan

Enfin la Bretagne ! J’avais planifié une semaine d’errance entre Paris et la Bretagne en mars 2020, en solitaire. Nous y voila, en famille Basés à St Armel, plutôt côté Arzon du golfe du Morbihan. Le temps est globalement au beau, avec de temps en temps quelques nuages et du vent.

La terre celte, l’air breton viennent me connecter à qui je suis, profondément. Sans que je m’en rende compte. Je m’en aperçois par les pensées qui me traversent, les idées qui me viennent… de Courmettes, au cercle de jeune femmes, en passant par Gwendolîne, jusqu’à l’envie d’écrire…

Balade à la pointe de Penvins, magnifique à marée basse, avec ses grandes étendues occupées tantôt par les kyte surfs, tantôt par les cerfs volants et bien sûr par les bateaux.

Puis nous avons continué avec le château de Suscinio. Balade sur passerelle en bois au milieu des marais.

Et pour finir la journée, balade, seule, jusqu’à l’île de Tascon (à pied de la maison). Cette île, la troisième en superficie du golfe du Morbihan, n’est accessible qu’à marée basse (et 5h durant).

Ressourcement, à l’heure où le soleil décline, et les oiseaux pêchent. Entre marais, écluse et plage désertée par l’océan.

Saumur et Amboise

Une joie chaque fois renouvelée de retrouver la douceur des coteaux de la Loire, ses châteaux, ses alentours emplis de champs et de vignes, apaisants.

Le château de Saumur
Domine la Loire et la ville
Saumur

Et Amboise, la magnificence du lieu, du château jusqu’au Clos Lucé, sous l’ombre aiguisée et géniale de Léonard de Vinci et de François 1er. Une présence visionnaire qui demeure, palpable…

Le château et, à gauche, La Chapelle dans laquelle ont été placés les restes des ossements de Léonard de Vinci.
Cèdre du Liban, pluri-centenaire

Arpenter Paris et se souvenir

C’est parti… à pieds bien sûr !

Notre objectif, le musée d’Orsay. Pour nous y rendre, itinéraire sympa : le Panthéon, j’explique, surtout à Maya… les grands hommes et quelques grandes femmes, dont Simone Veil, du nom de leur lycée.

Jardin du Luxembourg, sénat…
Saint Germain des près, Sartre, Simone de Beauvoir, Boris Vian…
Un petit thé/ coca au musée d’Orsay et c’est parti !
Rimbaud et Verlaine
Des sculptures, Rodin bien sûr…

Puis nous allons en Batobus jusqu’au musée du quai Branly pour déjeuner.

Retour à l’appartement en batobus, nous descendons au jardin des plantes, que nous traversons et 1h de pause… avant de repartir pour l’expo Banksy et Montmartre, où nous dînons avec Marie-Helene et Pierre.

D’actualité, si on assimile ça à des QR codes !

Anonyme, mondial, il se rend là où il lui semble important de porter des messages, il remet en cause ce qu’on ne voit plus, ce qu’on ne dénonce plus, l’inhumanité de notre monde. C’est dur et en même temps, cela fait du bien. Merci.

Direction Montmartre

Les escaliers, la place du Tertre, le Sacre coeur…

Nous dînons au restaurant « l’escalier », très bon !

Une journée bien remplie !

Retour à Paris

Retrouver Paris, son architecture, ses monuments, son fleuve, ses quais, ses parcs, sa richesse culturelle, sa dame sous ses échafaudages, son marais, sa vie, son ambiance…

Retrouver ce sentiment de bien-être, cette sensation de rentrer chez soi, d’être nourrie, pleinement, simplement en laissant aller son regard, d’une avenue à un coin de rue, d’un mur de métro à une expo posée la, d’un titre de journal au son de la radio de ma cousine branchée sur France Inter… en sortant du jardin des plantes, « tu connais la ligne de feu ? » et hop, nous lisons, découvrons…

En famille, dimanche, après un déjeuner tous ensemble, nous allons nous balader. Nous passons des arènes de Lutèce, au jardin des plantes, à la grande mosquée… richesse, plaisir.

Et puis aujourd’hui, nous décidons d’arpenter Paris. C’est parti pour les quais de Seine, Paris plage, l’île de la cité… jusqu’au Louvre, grandiose, puis retour par le Marais, Baubourg, les Halles…

L’Alsace et la forêt noire : part 2, Thannenkirch, Selestat…

Départ de Strasbourg pour rejoindre Thannenkirch, au pied du massif du Taenchel. Nous descendons le département du Bas-Rhin ou arriver dans le Haut-Rhin (juste en dessous du Bas-Rhin). Sur notre chemin se trouve Selestat, la troisième ville d’Alsace pour la richesse patrimoniale, derrière Strasbourg et Colmar. La ville possède deux grandes églises et également une très riche collection d’ouvrages de la Renaissance conservée à la Bibliothèque humaniste, patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’église Sainte Foy est vivante et authentique, la crypte construite par Hildegarde von Buren est intacte et le reste de l’église a été construit sous le thème de l’eau, de l’énergie qui circule…

Eglise sainte Foy, l’entrée est pavée d’un labyrinthe façon Chartres.
Les grands fleuves pavent le sol
La crypte, sobre, intacte…

Puis nous continuons avec la bibliothèque humaniste. Le lieu a été entièrement rénové en 2018, par Rudy Ricciotti, architecte de renommée mondiale, concepteur, entre autres, du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) à Marseille.
C’est spacieux et complet, interactif et vivant, passionnant et extrêmement bien conçu. Les enfants se sont laissés emporter… Nous suivons la vie de Beatus Rhenanus, humaniste sélestadien, ami d’Érasme, qui légua une exceptionnelle bibliothèque à sa ville natale en 1547. Ses 670 ouvrages constituent l’une des plus riches collections de la Renaissance.. Nous apprenons tout sur les copistes, sur l’imprimerie, sur les éditeurs, sur les sciences et cartes du mon de l’époque avec Ptolémée… Maya imprime son prénom avec une presse digitale… la plupart des livres sont feuilletables digitalement, c’est rare et précieux, jubilatoire d’avoir accès à ces oeuvres de d’une demi-millénaire… Et la bataille de ces éditeurs de l’époque pour rectifier des textes latins mal traduits, pour faire modifier et imprimer des textes précieux, de Sénèque à Erasme, en passant par Homère (les éditions précédentes étant parfois traduites sans dessus dessous, le sens étant perdu).

Des livres magnifiques… Erasme ici

Puis nous nous rendons à Thannenkirch, un charmant village au pied du Taenchel et du château du Haut Koenigsbourg.


Notre hôtel, la Belle Meunière
, est vraiment charmant, en bois, il est situé idéalement, nous y dînons très bien, avec vue sur le Haut Koenigsberg… et vous me voyez venir avec mon bémol à la clé… le service est très inégal (parfois à la limite de la simple politesse) et j’ai même eu du mal à obtenir un renseignement sur une balade en partant de l’hôtel !
Le premier soir, je pars dans le massif du Taenchel, Ascension verticale directe, je suis seule dans le massif, l’air est doux, le silence est complet.
Le lendemain matin, nous partons à pieds avec Hugo pour le château du Haut Koenigsbourg. Il fait chaud et ça monte ! Mais ça vaut vraiment le coup.

La vue sur la plaine et ses petits villages est magnifique

D’autant qu’en nous perdant un peu à l’arrivée, nous découvrons les ruines du « Petit Koenigsbourg ». La forêt et les rochers y sont magnifiques.

Depuis l’hôtel, nous rejoignons Notre Dame des Bois
Château de l’Oedenbourg : les ruines du « Petit Koenigsbourg
Château du haut Koenigsbourg : un moulin sur une tourelle !
Nous buvons à notre arrivée, à la source de Nd des Bois
Vue sur le village de Thannenkirch et sur notre hôtel

Nous rentrons un peu tard de randonnée, et pas moyen, ensuite de trouver un lieu qui nous accepte pour déjeuner. Le restaurant de notre hôtel ne sert plus, il est 13h50.
Nous prenons la voiture pour Bergheim, charmant village alsacien, à 10 minutes de notre hôtel, les cuisines sont fermées, nous tenterons à nouveau notre chance à Ribeauvillé, sans plus de succès. C’est un Mac Do qui nous permettra de ne pas sauter notre déjeuner ! Un samedi en plein mois d’août, pas moyen de déjeuner à 14h en Alsace ! C’est bon à savoir, gens du sud-est et des grandes villes, il faut de suite se mettre au rythme du nord, les repas sont pris tôt !
Et autre point qui nous a heurtés : les lieux sont climatisés à outrance. Nous avons vite compris et prenions nos pulls avec nous…

Beregheim
Bergheim, les enfants n’ont pas voulu visiter le musée des sorcières « trop horrible »

Et ce soir, nous nous sommes régalés avec un délicieux baeckeoffe !

Dernier jour en Alsace. Nous avons rendez-vous à 14h30 à l’aéroport de Bâle-Mulhouse pour rendre la voiture et repartir tous ensemble (Patrice et ses filles, les enfants et moi) pour Freiamt en Forêt noire.

Nous décidons de nous arrêter à Eguisheim, joli village médiéval remarquablement conservé et tout à fait charmant. Un circuit fléché permet de découvrir l’ancien chemin de ronde d’Eguisheim, les rues étroites et pavées sont bordées de vieilles maisons très riches architecturalement. Nous déjeunerons sur les remparts, à I Soliti Ignoti, très bon et très agréable.

La chapelle de Léon IX et nids de cigognes
De plus près…
Une petite ville vraiment charmante !

Strasbourg, l’Alsace et la forêt noire, premier voyage en famille post-confinement – part 1 Strasbourg

Nous aimons nous retrouver en forêt noire, à Freiamt, dans un hôtel familial à la tyrolienne, avec chambres en bois spacieuses, spa de plusieurs milliers de m2 et nourriture succulente. Notre adresse en forêt noire, Lüdinmühle.

Et non loin de la forêt noire, en France pour éviter les fermetures de frontières dues aux fluctuations de coranavirus un peu partout, l’Alsace ! Voilà une région que je ne connais pas. Ses montagnes aux énergies bénéfiques m’ont toujours attirée mais je n’ai jamais eu l’occasion de me rendre dans ce coin de France, quasiment à l’aplomb de notre coin à nous, du Sud au Nord, plein Est !

Nous atterrissons à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, louons une voiture (notre citadine s’est transformée en Kangoo !) et nous voilà partis sur les routes d’Alsace, direction Strasbourg.
Les paysages sont doux, voire plats, non sans me rappeler ma Beauce natale, doucement vallonnés dans un horizon proche.
Nous logeons dans un magnifique appartement en duplex avec terrasse de toit, dans le quartier de Broglie, à 3 minutes de la cathédrale, 10 minutes de la petite France… Anne, la propriétaire loue par Airbnb ou en direct. Voici le lien Airbnb, n’hésitez pas à me demander ses coordonnées !

Le jour même, nous flânons dans le centre, jusqu’à la cathédrale… tout est quasiment piéton sur l’île centrale, bordée par les bras de l’Ill. C’est agréable, facile, bucolique, dépaysant, d’un autre temps.
Les colombages et les encorbellements, les rues pavées, nous transportent dans une vision possible du Moyen-Âge.

Pour notre premier jour plein à Strasbourg, nous commencerons par le musée historique de Strasbourg, avec audio-guide qui nous conte l’histoire d’une ville qui a sans arrêt alterné entre les traditions et langues françaises et allemandes…

Puis ce sera la petite France, quartier vraiment charmant, dessiné entre les cinq doigts de l’Ill, formant des canaux à la vénitienne, ornés de géranium, façon Annecy.

Dîner au petit bois vert, sous un platane pluri-centenaires, au bord d’un des canaux de la petite France

Pour notre deuxième matinée, nous avons privilégié le quartier de la cathédrale, en commençant par ce monument gigantesque, visible de toute la ville, la cathédrale elle-même, construite sur les ruines d’un temple romain, et certainement d’un lieu de culte celte.

Deux époques, deux parties, deux styles différents quand on est dans cathédrale : la partie Romane, le chœur et le cœur, magnifique, pénétrante, envoûtante même, à l’architecture et à la peinture byzantine, construite au-dessus de la crypte (malheureusement fermée) et la partie gothique, tout en dentelle de pierre de grès rose, fine et aérienne, avec tant de vitraux, que la raison se demande comment cela est architecturalement possible… la cathédrale est tout simplement majestueuse et impressionnante, elle inspire l’humilité… fine et pure… ancrée dans les racines de sa crypte, elle peut se permettre de nous emmener si haut… un lieu où souffle l’esprit à n’en point douter.

Le chœur, roman

Nous avons gravi les 300 marches en colimaçon pour arriver à la plateforme de la cathédrale, d’où une vue magnifique et entière sur la ville attend le courageux qui sait dominer son vertige.

Du côté de la petite France et le mont St Odile au fond

Et enfin, nous avons passé un moment à passer en revue l’incroyable horloge astronautique qui fonctionne depuis un demi millénaire ! Tout y est, le jour, la nuit, la date, la lune, le signe astrologique… nous avons attendu 11h pour voir les personnages se mouvoir et passer devant la mort…

Puis nous traversons la place du château pour découvrir le palais Rohan, petit Versailles strasbourgeois, où ont séjourné Louis XV, Marie-Antoinette, Napoléon et Joséphine… musée des arts décoratifs avec les lieux de vie de ces seigneurs, fort agréables, et musée d’archéologie, avec notamment les plus belle pièces du temple du Donon…

Place du château et palais Rohan vus depuis la cathédrale
Le dieu cerf, au Donon

Et c’est parti pour la petite France et le musée d’arts modernes, puis… le château Vodou !

Dessins satiriques de Alain Séchât et son araignée mobile
Que reste-t-il de ce qu’on a pensé et non dit…
Je suis ton satellite 😉
Café vraiment sympa, jolie vue et prix très corrects
Dans un ancien Château d’Eau, très beau musée d’objets du « vodoo » d’Afrique de l’Ouest, qui explique et montre très bien le « fonctionnement » du voddoo. Documents et vidéos à l’appui, objects de culte et masques magnifiques.
Hamlet « ne voyez-vous rien là ? » La reine « Rien du tout. Pourtant, tout ce qui est, je le vois »
Retour par la petite France et les trois ponts

Et embrasement final de la cathédrale, avant notre départ, demain, pour Thannenkirsch.

Taj Mahal, Fort rouge, Fatehpur Sikri et Tijara Fort : raffinement moghol

Notre séminaire à Tarab Ling est terminé et je laisse le lieu avec émotion. Il me semble que je reviendrai méditer dans cet endroit à part.

Encore accompagnée par Alain, nous partons pour l’aéroport de Deharadun. Notre avion, Dehradun-Delhi, aura presque 2h de retard (assez courant visiblement).
Nos chemins se séparent à Delhi. Ici commencent mes 48h seule en Inde. J’ai organisé un circuit avec l’agence Namaste voyages pvt ltd, que je recommande vivement. Le chauffeur est très agréable et parle bien anglais. C’est Namasté qui m’a proposé le séjour à Tijara Fort, qui restera une expérience inoubliable. Il est 17h30, la nuit tombe, nous partons directement pour Agra, à environ 3h de route de Delhi, par l’autoroute. Je découvre ma première autoroute en Inde et j’avoue que cela change tout !

6h du matin, Agra, je monte dans la voiture et nous partons pour le Taj Mahal, à 10 minutes de route du Radisson (confort occidental, cela fait soudainement bizarre en plein milieu de l’Inde). Là m’attend un guide d’un certain âge, indien qui parle français, Shri Niaz Hussain. Il travaille avec plusieurs agences et je le recommande vivement. Il parle un très bon français, avec un langage châtié et surtout a une grande culture. Il connaît beaucoup de choses sur l’Europe, la France et les français. Formé à l’Alliance française, il est autodidacte depuis. C’est une passionné, curieux de toutes choses. Dans les trois lieux dans lesquels il m’a accompagnée, je me suis laissée guider car il m’emmenait là où le point de vue était beau, avec de belles perspectives.

Nous avons donc commencé par le Taj Mahal, se dévoilant dans toute la douceur rosée de l’aube et la brume indienne, bien souvent présente. Il émane de ce lieu une grande sérénité, une beauté enveloppante, aimante. L’histoire qui l’accompagne est profondément émouvante. C’est le Shah Jahan qui est à l’origine de ce projet architectural, aussi fou que son amour pour Mumtaz Mahal. Voici son histoire en quelques lignes.

Né en 1592, le prince Khurram, deuxième fils de Jehangir, monte sur le trône de l’empire moghol le 24 janvier 1628 et prend le nom de Shah Jahan. Il hérite de ce qui est alors le plus vaste et le plus riche empire du monde. Arjumand Banu Begam, surnommé Mumtaz Mahal, « la merveille du Palais », est l’une de ses épouses. Elle est née en 1593 et sa beauté est renommée. Le prince héritier et la jeune fille sont très jeunes lorsqu’ils se rencontrent à Agra, dans le nord de l’Inde. Adolescents, ils tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. En ces temps où les mariages sont le plus souvent arrangés pour des causes d’alliance politique des régions, l’amour pur et éternel du Shah Jahan et de Mumtaz s’inscrit dans la légende. La beauté inégalée de l’une et la prestance et la forte personnalité de l’autre les poussent l’un vers l’autre. Ils se marient enfin en 1612 après quelques années de luttes familiales et de contraintes. Au fil des ans, elle accompagne son mari dans ses combats, et ses conquêtes. Désireux d’étendre l’Empire moghol, et de poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs, Kurram a le goût de l’aventure et du faste. Présente et douce, la princesse préférée se rend indispensable aux yeux du souverain qui possède un véritable harem. Elle le guide, l’épaule et le soutient, rôle alors peu concédé aux épouses. Elle lui donne quatorze enfants durant leurs dix-neuf années de vie commune. Mais la tragédie scelle la légende de leur couple. En mettant au monde leur quatorzième enfant, elle meurt. Son époux est près d’elle. Juste avant de mourir, elle lui arrache la promesse d’édifier un monument égal à la pureté de leur amour commun et indestructible, qui a traversé toutes ces années. Un lieu de culte significatif de leur éternelle passion l’un pour l’autre. Effondré, le shah Jahan respecte les vœux de sa bien-aimée et se lance dans la construction du palais du Taj Mahal. L’édifice sera son obsession durant les 22 années de sa construction. Les plus belles pierres précieuses d’Inde et du monde le recouvriront. Sa réalisation en marbre blanc et pur à l’image de l’amour que les époux se portaient est une merveille architecturale. Fidèle et amoureux le grand moghol n’aura de cesse de tenir sa promesse pour bâtir ce mausolée, véritable hymne à l’amour, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Une vidéo d’1/4 d’h, très bien faite sur le sujet, en cliquant ici.

Taj Mahal au lever du jour
Peu d’entre nous savent que le plus brillant empire du XVIIe siècle fut indien. Qu’au moment où l’Europe s’enfonçait dans les guerres de Religion, les Moghols bâtissaient de fabuleux monuments après avoir conquis en quelques décennies tout le sous-continent indien. Témoin de cette période où ils dirigeaient la première puissance mondiale, le Taj Mahal, plus beau monument célébrant un amour humain et vestige éclatant du mariage entre les civilisations indienne et musulmane.

Nous enchaînons directement avec le Fort rouge d’Agra, construit entre 1565 et 1573 par l’empereur moghol Akbar, le grand-père de Jahan. C’est le plus grand fort d’Inde, classé également au patrimoine mondial de l’Unesco. Il fait preuve, tout comme le Taj Mahal et Fatehpur Sikri, d’un grand raffinement. Toutes les chambres étaient par exemple dotées d’un système de climatisation : des conduits laissaient passer de l’eau froide l’été et chaude l’hiver. L’art est raffiné. Le marbre est travaillé, des pierres précieuses et semies-précieuses sont inscrustées dans le marbre. Les motifs choisis sont preuve de l’oecuménisme dont faisaient preuve les moghols, notamment Akbar, son fils et son petit-fils. On y trouve l’étoile de David, les motifs floraux de la culture musulmane, et les arches de l’hindouisme. Même les fleurs de Lys françaises et les ogives gothiques sont présentes !

Arrivée au fort rouge
Un des 11 fils du Shah Jahan décide de prendre le pouvoir et enferme son père dans un appartement du fort rouge, une prison dorée avec vue sur le Taj Mahal, qu’il contemplera durant 7 ans, jusqu’à sa mort. Il repose désormais au Taj Mahal avec sa bien-aimée, dans la crypte située sous les tombeaux des deux époux.
Marbre et pierres précieuses incrustées, avec vue sur le fleuve Yamuna, sacré puisqu’il se jette dans le Gange, et sur le Taj Mahal.

Après un petit déjeuner bien mérité, nous repartons pour Fatehpur Sikri, à 1h de route d’Agra. Fatehpur Sikri, construite par l’empereur Akbar (le grand-père de Jahan) fut la capitale impériale de l’Empire moghol de 1571 à 1584.
L’empereur Akbar, sans héritier, avait l’habitude de se rendre dans le village de Sikri où vivait un ermite soufi Salim Chishti (14801572) dont il recherchait les bénédictions. Les visites d’Akbar portèrent leur fruit car il eut bientôt trois fils. Pour rendre grâce, il décida d’édifier sa nouvelle capitale sur le site. Fatehpur-Sikri fut abandonnée en 1585 au profit de Lahore.

Nous entrons dans la mosquée, toujours en activité. Là se trouve le mausolée blanc du soufi Salim Chishti.
Nous entrons. Le guide me tend un fil rouge. Des milliers de fils sont attachés aux moucharabiehs (fenêtres ajourées, laissant passer la lumière tout en protégeant du soleil) du mausolée, autant de demandes pour avoir des enfants. « Toujours exaucées » m’affirme le guide. « Mais je ne veux plus d’enfants ! » et je repose le fil sur le tombeau. Je ferai le tour. Un lieu émouvant, entouré de l’ensemble des tombes de la famille du soufi.

Nous reprendrons ensuite la route, pour plus de 4h (pas d’autoroute, cette fois-ci) jusqu’à Tijara Fort Palace. Nous arriverons à la nuit noire, dans un lieu inimaginable. Féérique.
Voici son histoire.

Le rêve d’un homme, décédé avant de le voir réalisé
L’hôtel occupe toute la colline
Au dessus d’une oasis
L’écureuil indien
Préparatifs pour un mariage qui aura lieu le soir même

Je passerai ma dernière journée sur place, me promenant dans l’ensemble du lieu, découvrant terrasses sur terrasses (absolument pas aux normes, desquelles il est possible de basculer à tout instant), salles magnifiques sur jardins splendides. C’est un lieu irréel, inaccessible en Europe, une escale féerique à faire à tout prix (au prix d’un 2 étoiles en France) si vous êtes dans le coin.
Et puis il sera temps de retrouner vers Delhi, puis vers la France, pour retrouver les miens, après un voyage marquant, qui m’ancre dans une réalité différente, enracinée dans l’ici et maintenant, dans la vie dépouillée de certaines illusions.

Généreuse India

Au fil des jours et des expériences, le bruit des coups de klaxon intégré, j’ai pu m’ouvrir et accueillir l’Inde comme elle venait, comme elle est. Tout y est possible, tout y est intégré, les vaches et les chiens vivent là, au milieu des routes et des maisons. Personne ne s’étonne de voir un énorme taureau déboucher d’une étroite ruelle ou de voir une vache en pleine ville attendre devant la porte d’une maison connue. Vaches et chiens se couchent en plein milieu de voies (quasi)rapides. Les singes sortent en courant des forêts. Un coup de klaxon et ça passe ! En 15 jours, je n’ai pas vu un animal écrasé ni un seul accident.

Et tout en même temps, nous sommes dans le pays des castes. Elles perdurent. De moins en moins en ville mais le changement de mentalité est lent dans les campagnes, où la vie des intouchables a moins de valeur que celle d’un animal sacré. Lors de mes journées touristiques, nous avons croisé des sangliers dans une décharge et le guide me dit « les intouchables les mangent. »

J’ai ainsi pu aborder le sujet, avec le guide, musulman et avec le chauffeur de la voiture, hindou, de la caste la plus élevée, celle des brahmanes. Ce dernier me raconte que son mariage était arrangé, et qu’il aimerait que celui de ses enfants le soit, mais il sera d’accord pour qu’il ne le soit pas. Et puis, nous avons tous le même sang me dit-il, quand on a besoin d’une transfusion, on ne regarde de quelle caste il vient. Une évolution, certainement, mais lente.

Notre sortie indienne, lors de notre séjour à Tarab Ling, fut Rishikesh et en amont, le Gange.

En route pour le très agréable et délicieux restaurant Glasshouse on the Ganges, au bord du Gange (dont j’ai rencontré l’ancien manager à Tijara fort),

nous nous sommes arrêtés dans une grotte sacrée, Vasishta Guha (guha signifie grotte), à 22 km de Rishikesh, au bord du Gange. Ici a lieu une partie de la mythologie hindoue et un guru y a trouvé l’éveil à l’âge de 86 ans. Depuis, des expériences diverses ont lieu ici et quelques personnes viennent y méditer plusieurs heures d’affilée, et je peux confirmer, de par ma propre expérience, que ce lieu ne laisse pas indifférent.

Et la petite grotte située sur les plages du Gange est également très sereine.

Après un bain dans le Gange (Ganga !) pour certains, depuis la plage du Glasshouse et un très bon buffet, nous voilà partis pour la vivante et colorée Rishikesh, ville neo-babacool-yoga-meditation-goodvibes ! C’est là que les Beatles avaient élu l’ashram de leur cœur il y a 50 ans et j’avoue qu’il fait bon se promener dans cette petite ville. Un petit côté occidental qui rend les choses faciles. Même les gros buffalos, dont nous touchons la bosse ou la peau pendante du coup, sont tous doux !

Après avoir traversé le premier pont sur le Gange, mouvant,

nous faisons toutes sortes d’emplettes, bijoux, produits de beauté, écharpes, vêtements, tatouages… pour nous rendre jusqu’au lieu où, chaque soir, de 17h30 à 18h30, prend place la puja du feu, l’arti, sur les bords du Gange, en dévotion à Krishna.

C’est un très beau rituel, émouvant, dans lequel chacun, à la fin de la célébration offre son offrande de fleurs avec encens et bougie au Gange et la laisse s’éloigner avec le courant.

Un très beau moment de partage pour clôturer nos 10 jours enchanteurs, formateurs et pleins.
Merci Corinne pour les massages aux pochons et huiles tibétains.
Merci à Norbu pour son accueil à coeur ouvert.
Merci Cathy pour ces moments de yoga, tellement justes et bienvenus, ils m’ont permis de renouer avec le yoga.
Merci Geneviève pour cette deuxième belle rencontre, pour ces 10 jours à Tarab Ling, qui font de ce voyage une expérience fondatrice.
Merci à Tarab Tuku pour sa présence émouvante et pleine, généreuse et dorée, au-delà des nuages.

Je suis entrée en Inde par le Tibet et mon cœur s’est ouvert

En m’engageant dans ce voyage, je n’avais pas complètement conscience qu’en même temps que les indiens, ce sont les tibétains que j’allais rencontrer. Une grande communauté tibétaine vit à Dehradun, et plus particulièrement, notre centre d’accueil, Tarab Ling, est tibétain. Tarab, provenant du nom de Tarab Tulku ou encore Tarab Rinpoché, qui a lancé la construction de ce lieu à sa mort (voir article précédent), au-delà des dualités.

J’ai eu l’occasion pendant ces 10 jours de beaucoup échanger avec Norbu, le gestionnaire de Tarab Ling, et son parcours de vie m’a émue, il est venu ouvrir certaines portes de mon cœur. Je reviendrai sur le parcours de Norbu au fil de ces quelques lignes.

Notre première sortie de Tarab Ling a été Mussoorie, ville touristique dans les montagnes, entourée de belles forêts, peuplées notamment de cèdres et de singes.

C’est ici que le Dalaï Lama est venu s’établir, après son départ forcé du Tibet. Il est resté un an à Mussoori et a fait construire un temple, le Shedup Choepelling temple, avec un orphelinat, dans la douce « vallée heureuse ». Le lieu est très beau et inspire la sérénité.

Nous avons pu entonner le Om mani padme hum, en envoyant des pensées positives à l’humanité, en tournant les moulins à prières du monastère,

et en passant sous les milliers de drapeaux de prières, contenant chacun une prière qui sera emmenée par le vent, le bleu pour l’espace, le jaune pour la terre, le rouge pour le feu, le blanc pour l’air et le vert pour l’eau. Nous avons accompagné le coucher du soleil, emplis de sérénité et de bonheur.

Nous avons continué notre découverte de la culture tibétaine avec la visite de la Sakya Academy. Cela a été une réelle prise de conscience en ce qui me concerne. Des centaines d’enfants, de la maternelle jusqu’à l’université, vivent sur place, en internat. Khöndung Gyana Vajra Rinpoche et sa femme, visiblement d’une grande ouverture d’esprit et d’une grande générosité, ont décidé de s’engager dans cette grande aventure et d’ouvrir une école pour les enfants défavorisés des campagnes, une école qui leur prodiguerait non seulement la culture religieuse du bouddhisme, mais aussi, qui leur permettrait d’apprendre l’anglais, l’hindou et d’acquérir une complète culture générale. En effet, les enfants tibétains qui sont éduqués dans les monastères n’ont pas d’autres choix que de devenir moine car ils n’ont pas reçu d’enseignements autres que la religion. Ceux qui décident de ne pas continuer dans le chemin religieux sont condamnés à accomplir des travaux mineurs comme  balayeurs… pour survivre.

Nous sommes passés dans toutes les classes et nous n’avons vu que sourires et enfants respectueux, yeux pétillants, essayant de retenir comment prononcer « bonjour ». Norbu était à côté de moi « Norbu, ils doivent être malheureux ces enfants, d’être séparés de leurs parents et de grandir loin d’eux. » Au-delà de la chance qui leur est offerte de sortir de la misère dans laquelle ils grandissaient, Norbu m’a parlé de sa propre expérience. Il est arrivé à l’âge de 4 ans dans une énorme école tibétaine, 3000 enfants, il n’a revu sa mère qu’à l’âge de 15 ans et elle est décédée un mois après. Dans ce centre, ils n’avaient pas assez à manger, ils avaient faim, et chaque jour, ils recevaient des coups, surtout lui car il était dissipé. « J’estime que j’ai eu de la chance, je ne me souvenais plus de mes parents (donc pas de souffrance), et j’ai gagné 3000 frères et sœurs. C’est ainsi que j’ai plein d’amis partout aujourd’hui, sur lesquels je peux compter. » Je lui ai dit ne pas comprendre : chez nous, des enfants que l’on taperait tous les jours, deviendraient violents et agressifs (sauf d’éventuelles exceptions), chez les tibétains, c’est le contraire. Nous avons donc parlé des valeurs inculquées. Chez les tibétains, ce qui prime, bien au-delà du reste, ce sont les valeurs d’humilité, de respect et d’amour. Ils ont l’habitude de vivre ensemble, de coopérer, de s’entraider. A la Sakya academy, où les enfants sont très bien traités avec des méthodes d’apprentissages humanistes et internationales, comme nous aimerions en avoir dans l’éducation nationale en France, les enfants sont avides d’apprendre, respectueux et emplis de gratitude. Cela donne à réfléchir !

Nous avons continué notre enracinement dans la culture tibétaine en allant visiter le Sakya monastery, où nous sommes allés recevoir la bénédiction d’un vieux yogi qui prodigue également des divinations. Une expérience étonnante, emplie d’authenticité et de bonté, d’empathie.

Nous avons également eu un cours, très intéressant, de médecine tibétaine, avec la description des 3 « humeurs » principales, la bile (tripa), le vent (lung), et le phlegme (beken), avec leurs caractéristiques, qui doivent être bien équilibrées pour une bonne santé. Puis nous sommes allés au centre médical tibétain, dans lequel les consultations sont gratuites et l’ensemble des médicaments, à base de plantes médicinales et de minéraux, proviennent de Dharamsala, du centre médical du Dalaï Lama. Trois d’entre nous avons tenté l’expérience : nous sommes allées nous faire ausculter. Une petite femme d’un certain âge, aux yeux pétillants, nous a reçues. Elle me prend le pouls et me dit que je ne dois pas manger « oily » (gras), ne pas boire d’alcool, je dois nettoyer ma rate, engorgée. Puis d’un coup, elle me dit, « tu as mal au dos ? » « Oui, grosse chute de cheval à 16 ans… » »tu prendras les médicaments pendant 1 mois ? » »oui, bien sûr ». Et me voilà repartie avec une ordonnance, que j’ai donnée aux gardiens des pilules réalisées uniquement à partir de plantes, rangées en vrac dans de grands bocaux en verre. J’ai également 6 pilules précieuses à prendre des jours particuliers, comme le jour de la nouvelle lune, ou le jour de la pleine lune, ou le 8 (ils affectionnent particulièrement ce chiffre). La mienne est Yu Nying 25 – Rinchen Yu Nying Nyerga, La précieuse turquoise ancienne. Il paraît que c’est toute une poésie de prendre ces pilules, il faut les croquer mais elles sont tellement dures, qu’il faut au préalable les écraser au pilon… Voici les indications en français, en cliquant ici. J’ai demandé à Norbu si elles étaient bonnes : « au début, tu vas les détester, et ensuite, tu les trouveras bonnes. » Peut-être la magie Parodontax, pour ceux qui connaissent.
Bon, l’ensemble des pilules, à prendre plusieurs fois par jour, 1/2h avant ou après le repas, est dans ma valise. Je vous en donnerai des nouvelles !
Ah oui, j’allais oublier de vous transmettre le secret d’une bonne santé, c’est de boire de l’eau qu’on a faite bouillir et qu’on a laissée refroidir à 37 degrés, chaque matin, en se levant.

Et je clôturerai mon expérience tibétaine avec la rencontre marquante de nonnes du monastère Drikung Kagyu à Dehradun. Vous trouverez ici quelques images en musique : https://vajradakininunnery.org/about/samtenling-nunnery/. Ce monastère reçoit des nonnes qui vont s’engager entre autre dans des retraites en silence de 3 ans et 3 mois, ou encore qui vont enseigner au collège du monastère. La nonne qui nous a reçus avait déjà accompli 4 retraites de 3 ans et 3 mois. Nous sommes restés plus de 3h30 assis sur nos petits coussins, tantôt piquant du nez (c’était après le déjeuner), tantôt ne sachant plus comment nous positionner, et tout en même temps, complètement happés par la présence et les paroles de cette tantrika, emplie d’énergie. Elle parlait en tibétain, Norbu traduisait en anglais et Geneviève en français.
Sa présence, sa voix, ses chants, les expressions de son visage, sont imprimés en moi. Elle nous a donné des conseils pour pratiquer et nous a fait prendre conscience de la chance que nous avions d’être ici aujourd’hui, incarnés en humains, bien portants et recevant des enseignements de sagesse.
Arrêter avec la Dukkha, l’insatisfaction chronique qui nous caractérise.
Dans toutes ses méditations et prières, elle prie pour l’humanité toute entière, tous les êtres vivants…
Tant de leçons de vie reçues pendant ce séjour.